Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

grands auteurs

Une pensée de Gide, issue du site Fil Droit

2 Mai 2021 , Rédigé par Christophe DOSTA Publié dans #Grands auteurs

 

Lire la suite

Le bal de Sceaux

30 Avril 2021 , Rédigé par Christophe DOSTA Publié dans #Grands auteurs

Balzac en fin légitimiste met en scène rien de moins que la mixité des classes sociales. Emilie, nièce d'un amiral, refuse tous les prétendants au motif que leur rang ne permet pas une union qui lui semblerait déroger. Cependant lors d'une invitation à Sceaux, elle s'éprend d'un jeune homme dont elle devine le haut rang social, mais il s'avère qu'il n'en est rien, il n'est que vendeur d'étoffes. Elle le rejette, mais par un caprice du destin, le lecteur apprend que ce jeune homme devient pair de France. Emilie lui avait prédit qu'après son retour de voyage, il la retrouverait mariée, ce qu'elle fit ; je laisse deviner le nom de l'époux.

Honoré de Balzac, Le bal de Sceaux, éd Kindle

Lire la suite

La maison du chat-qui-pelote

14 Avril 2021 , Rédigé par Christophe DOSTA Publié dans #Grands auteurs

Balzac dépeint dans ce court roman le mariage contre nature de la fille - certes jolie mais sans instruction d'un riche marchand de drap - avec un aristocrate proche du pouvoir, peintre brillant, visiblement doué pour les relations sociales. La mariée s'étiolera auprès de ce mari, volage et amant d'une duchesse douée pour l'intrigue, jusqu'à en mourir de chagrin. Balzac narre avec beaucoup de concision l'histoire d'un malentendu, d'un quiproquo qui tournera au tragique. La déception peut conduire à la mort, voilà ce que veut peut-être nous dire l'auteur.

 

Honoré de Balzac, La maison du chat-qui-pelote, éd Kindle

Lire la suite

Jean-Christophe

7 Janvier 2020 , Rédigé par Christophe DOSTA Publié dans #Grands auteurs

Après l'enfance, l'adolescence, la première vie adulte de l'enfant prodige, Jean-Christophe part précipitamment pour la France qu'il découvre et qu'il n'hésite pas  à critiquer favorablement ou non. Ses débuts sont misérables, il court après les leçons de piano, mais quelques personnes avisées et conscientes de son génie, notamment un éditeur de musique et le fils surdouée d'une famille bourgeoise déchue lui permettent peu à peu de s'imposer, d'être connu et reconnu en France mais aussi en Allemagne. Ce triptyque comprenant La foire sur la place, Antoinette, Dans la maison, est l’occasion pour l'auteur de mettre en abyme les civilisations allemande et française, de prôner des relations apaisées entre ces deux nations. Bien qu'écrit avant la Grande guerre, le lecteur garde le pressentiment qu'un conflit semble inévitable et que le désastre européen de la Première guerre mondiale est écrit en filigrane dans son oeuvre. 

Romain Rolland, Jean-Christophe, éd Kindle

Lire la suite

Jean-Christophe

12 Décembre 2019 , Rédigé par Christophe DOSTA Publié dans #Grands auteurs

Écrivain engagé et pacifiste, prix Nobel de la Paix en 1915, Romain Rolland déroule une fresque allemande qui met en avant la vie et l'oeuvre d'un enfant surdoué et musicien qui fera le dur apprentissage de la vie auprès d'un père musicien, mais brutal et alcoolique, d'une mère effacée et aimante et surtout d'un grand-père, figure tutélaire de la famille Krafft, compositeur et musicien de la principauté qui les a vus naître. Christophe, musicien génial, exigeant, avant-gardiste et donc incompris va vivre son enfance et son adolescence dans un pays qu'il aime peu, auprès d'une bourgeoisie conservatrice et médisante. Il connaîtra des passions amoureuses, des amitiés étranges, mais sera obligé de quitter l'Allemagne pour rejoindre la France à la suite d'une altercation avec des militaires. Cette vie romanesque mêlant poésie, symbolisme, lyrisme, matérialisme est surtout l'expression d'une pensée profonde sur la création artistique et elle n'est pas sans rappeler la vie de Mozart et de Beethoven. Les quatre premiers tomes sont intitulés L'aube, Le matin, L'adolescent, La révolte.

Romain Rolland, Jean-Christophe, éd Kindle.

Lire la suite

Odysseus

21 Mars 2019 , Rédigé par Christophe DOSTA Publié dans #Grands auteurs

Hérodote nous confie : "Dans les temps anciens, la race hellénique se distinguait des Barbares par un esprit plus prompt et plus dégagé de toute absurdité". On ne peut mieux définir Ulysse aux mille ruses, l'avisé qui à son retour de Troie fut perdu sur les mers dans un noir croiseur avec ses compagnons marins d'infortune. Il visita le pays des Lotophages, tua le Cyclope Polyphème qui ressemble étrangement à l'Etna, fut renvoyé sur les flots déchaînés, fit escale à Télépyle, rencontra l’enchanteresse Circé, puis le devin Tirésias qui lui prédit sa mort, descendit aux Enfers, où il retrouva sa mère et le divin Achille qui dit régner sur ce peuple éteint, résista au chant des Sirènes, passa Charybde et Skylla, puis le vaisseau fut foudroyé par Zeus après le meurtre des Vaches, l'amour que lui portait Calypso qui lui promit l'immortalité, son arrivée en terre des Phéaciens qui lui offrirent l'hospitalité, de nombreux trésors, leur aide pour retrouver son royaume, puis grâce à eux son arrivée à Ithaque. Ce chant d'Homère peut se décomposer en trois partie : la visite de Télémaque chez Ménélas, le récit des voyages que fit Ulysse chez Alkinoos, père de Nausicaa, roi des Phéaciens et enfin le retour dans sa mère-patrie. Ulysse croit en l'hospitalité et en la générosité comme étant des valeurs divines, il est implacable dans sa vengeance sur les prétendants usurpateurs qui sont tous éliminés avec une froide détermination et n'hésite pas aussi à tuer un aède et à faire pendre une douzaine de servantes qui ont trahi.

Ce texte est remarquable et malgré la foule des détails, l'intérêt ne tombe jamais, l'action n'en pâtit pas, entraînant le lecteur à ne pas perdre le fil conducteur de ce texte : le retour sur soi, en soi, chez soi et la mise en abyme de la condition humaine. Homère pose comme axiome que l'homme grec ne s'occupe que du réel : il faut profiter des choses de la vie, jouir du soleil et des bienfaits qu'il nous procure.

Homère, Odysseus, éd La Pléiade 

Lire la suite

Le docteur Pascal

8 Janvier 2019 , Rédigé par Christophe DOSTA Publié dans #Grands auteurs

Dans le dernier volume des Rougon-Macquart, Emile Zola présente la figure scientifique qu'est le docteur Pascal Rougon, médecin de 60 ans, féru d'hérédité, génie scientifique qui déroule l'arbre généalogique des Rougon-Macquart - celui dessiné par Zola en illustration - aidé en cela par sa nièce Clotilde, superbe jeune femme de 25 ans, non entachée de tares héréditaires, mais qui vivra une liaison passionnée avec son oncle. D'un côté nous trouvons la branche des Rougon, celle qui a réussi, mue par la politique, l'affairisme, la sainteté, le grand commerce, et de l'autre les Macquart touchés par l'ivrognerie, le meurtre, la prostitution. Zola que l'on peut identifier au docteur Pascal tant dans sa vie littéraire que privée, brosse là un tableau sociologique du Second Empire d'une incroyable précision, mais il dessine constamment en filigrane et notamment dans son dernier opus la supériorité de la science sur la religion, la puissance et la nécessité de l'instruction contre l'obscurantisme et la foi inébranlable dans la vie et en l'homme qui malgré les vicissitudes, les malheurs, les tares doit assurer la survie du genre humain.

Emile Zola, Le docteur Pascal, éd Kindle

Lire la suite

La débâcle

20 Décembre 2018 , Rédigé par Christophe DOSTA Publié dans #Grands auteurs

Pour un motif futile, la dépêche d'Ems, Napoléon III déclara la guerre en juillet 1870 au royaume de Prusse pour éviter le risque de voir un prince allemand s'installer définitivement sur le trône d'Espagne. L'armée française mal préparée, commandée par des généraux et maréchaux incompétents et malgré des officiers supérieurs de qualité, prit une déculottée sévère en 1871 à Sedan, infligée par une coalition d'Etats allemands commandée par Bismarck. Cette défaite sonna le glas du Second Empire qui vit le jour par un coup d'Etat en 1851. Emile Zola s'empare de ce conflit pour en tirer le dix-neuvième roman de la saga des Rougon-Macquart, et en faire le contrepoint du deuxième intitulé La curée. Ce roman témoigne d'une fraternité d'armes entre Jean Macquart, un paysan solide mais peu instruit et Maurice un intellectuel épris de liberté et de justice sociale. Tous les deux participeront à cette marche mortelle et sans but autour de Sedan et dans Sedan, sous un déluge d'obus, combattront les Bavarois et réussiront à s'échapper de cet enfer que fut le Camp des Misères. C'est aussi l'occasion pour Zola de fustiger les paysans matois, les bourgeois frileux, les héros sans uniformes, la place des femmes dans ce conflit absurde et de conclure par cette douce utopie que fut la Commune de Paris réprimée sauvagement par Adolphe Thiers. Son roman oscille subtilement entre une grande tragédie qu'aurait pu écrire Sophocle et le reportage de guerre mettant dans une lumière crue les horreurs indicibles de la guerre. A ce propos, Maurice considère que la guerre c'est la vie qui ne peut pas être sans la mort.

Emile Zola, La débâcle, éd Kindle

Lire la suite

L'argent

21 Novembre 2018 , Rédigé par Christophe DOSTA Publié dans #Grands auteurs

Emile Zola brosse une peinture féroce et mathématique du grand capital inféodé à la Bourse. Saccard déjà rencontré dans La curée est un homme avide, dont le seul moteur, le seul désir de vivre est l'argent, même si toutefois ce personnage très contrasté est capable de charité. Il est une espèce de Cyrano de Bergerac de la Bourse, à la faconde puissante, à la parole facile, fascinant, iconique. Il est un marchand d'argent qui va faire surchauffer la machine par toutes sortes de malversations comptables et de combines illégales peu glorieuses. Son désir de toute-puissance le perdra après une dernière opération très risquée rappelant en creux le système de Law, ou plus proche de nous les crises de 1929 et 2008. Zola oppose deux visions du monde : celle de Sigismond, un marxiste convaincu qui prêche pour le partage universel et celle de Saccard qui prêche pour l'enrichissement boursier devant profiter à tous. Zola décrit également la fin des propriétaires terriens et de l'aristocratie attachée à des valeurs anciennes. Madame Caroline qui selon moi est la représentation imagée de Zola traverse le roman en reliant tous les protagonistes bons et mauvais par sa clairvoyance, sa bonté, sa sagesse, même si elle reconnaît que l'argent est le fumier dans lequel poussera l'humanité de demain et le ferment des travaux facilitant l'existence.  Saccard en écho nous dit : "Toute l'industrie, tout le commerce finiront par n'être qu'un immense bazar unique où l'on s'approvisionnera de tout." Zola est  prophétique et comprendra dès 1885 que l'antisémitisme de Saccard conduira aux horreurs que l'on sait.

Emile Zola, L'argent, éd Kindle

Lire la suite

La bête humaine

20 Août 2018 , Rédigé par Christophe DOSTA Publié dans #Grands auteurs

Ce qui domine dans ce roman de Zola, c'est l'instinct de mort qui est perpétuel, universel, car tous les personnages, Roubaud, Lantier, Pecqueux, Séverine, Flore, Misard, sont animés par cette immonde passion de vouloir tuer autrui. L'apothéose réside dans ce train fou qui conduit des soldats à la guerre de 1870 contre la Prusse, mais qui seront tués dans l'accident avant même d'avoir tiré un coup de fusil. A lire comme un roman policier, mais aussi comme un roman psychologique décrivant précisément la bestialité qui habille les protagonistes d'un corset d'horreur.

Emile Zola, La bête humaine, éd KIndle

Lire la suite
1 2 3 > >>